Fabrice Éboué s’est confié lors d’un entretien avec ’La Voix du Nord’, où il évoque Dieudonné, qu’il avait défendu dans le passé au nom de la liberté d’expression.
’Je me permets tout et puis, après, c’est le public qui voit. Aujourd’hui, le public qui vient me voir n’est pas en train de se poser la question. Il sait ce qu’il va voir, c’est un public d’avertis qui vient là pour rire mais d’une manière intelligente’, explique tout d’abord l’ancien protégé de Jamel Debbouze en parlant de ses spectacles.
’Si c’est quelque chose de blessant ou de gratuit, le public ne rit pas’, fait-il savoir.
’Il ne faut pas croire en ce pouvoir absolu de l’homme de scène qui essaierait de manipuler les gens’, rappelle l’humoriste qui s’était porté au secours de Dieudonné, après que celui-ci ait vu l’un de ses spectacles ’Le Mur’ interdit par le Conseil d’État.
’Je n’ai pas pris la défense de Dieudonné. J’ai pris la défense légitime de la liberté d’expression, la liberté de dire ce qu’on a envie de dire et de ne pas prendre le public pour un imbécile. Il n’y a rien de plus frustrant pour un public que de lui dire ce qu’il doit voir et ce qu’il ne doit pas voir’, a-t-il indiqué.
’Qui prétend avoir le droit de dire ça c’est drôle, ça ce n’est pas drôle ? On n’a pas le droit de dire à un public ça tu peux voir, ça tu ne peux pas. Là, selon moi, ce sont les fondements mêmes de la démocratie qui sont bafoués. Voilà pourquoi j’ai défendu la liberté d’expression et j’ai défendu tout simplement mon propre métier’, glisse-t-il par ailleurs.
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