Invité de L’émission Politique sur France 2, François Fillon est revenu sur les différentes affaires qui ont émaillé sa campagne, et évoqué au passage le suicide de Pierre Bérégovoy en 1993, s’attirant ainsi les foudres de Christine Angot.
« Ça fait deux mois que la presse déverse sur moi, ma famille, des torrents de boue. Vous me permettrez ce soir de m’expliquer. J’ai été élu à 27 ans, ça fait 36 ans que je me consacre à la chose publique. (…) A-t-on une seule fois remis en cause mon honnêteté ? Jamais. J’ai été président de la région des Pays de la Loire, y a-t-il eu des soupçons ? Jamais. J’ai été ministre, Premier ministre, ai-je été soupçonné de privilégier des intérêts privés sur l’intérêt général ? Jamais. Et voici qu’à deux mois de la présidentielle, je deviens un personnage sulfureux et, pour tout dire, corrompu. Cette image qui bien évidemment me blesse et dans laquelle je ne me reconnais pas, m’a fait souvent penser à Pierre Bérégovoy », lance le candidat de la droite à la présidence de la république.
« J’ai compris pourquoi, on pouvait être amené à cette extrémité en tous cas, quand l’image qui est donnée de vous est le contraire de ce que vous croyez être », poursuit François Fillon, allusion sans doute au suicide.
Cette confidence a profondément choqué Christine Angot qui lui a reproché de faire « chantage au suicide ».
« Votre parole est malhonnête. Je vous traite de malhonnête. Vous savez ce qu’est le pompon de toute cette histoire ? C’est le coup de Bérégovoy que vous nous avez fait tout à l’heure. Ça, ça ne passe pas ! », dit-elle.
« Vous ne pouvez pas comprendre que je puisse être blessé par des accusations qui sont des accusations mensongères ? », lui répond alors l’ex premier ministre.
« Vous savez pourquoi ils m’ont fait venir ? Ils m’ont fait venir parce qu’eux, ce que je viens de vous dire, eux ne peuvent pas le dire », conclut-elle en quittant le plateau.
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