Jean-Louis Trintignant confirme être atteint d’un cancer au cours d’une interview accordée au magazine Première, où il se livre longuement.
« Avant j’avais peur du cancer, a confié l’acteur de 86 ans, tout en proposant une cigarette au journaliste. Plus maintenant, j’en ai un ! ».
« Quand je signe des autographes – comme je ne vois plus grand-chose, c’est difficile mais bon – je signe ’Jean-Louis Trintignant’ et je précise en dessous ’à la fin de sa vie’ ».
Celui qui est l’affiche du dernier film de Michael Haneke, Happy End, n’a pas précisé à quel type de cancer il doit faire face.
Si Jean-Louis Trintignant parait si détaché aujourd’hui, et prend la vie comme elle vient, c’est qu’elle a vécu la pire douleur de sa vie suite à la mort de sa fille, Marie Trintignant.
« J’ai vécu la chose la pire qui pouvait m’arriver. J’ai perdu la personne que j’aimais le plus au monde. Alors, maintenant », confiait-il dans les colonnes de Madame Figaro.
Jean-Louis Trintignant s’en veut de n’avoir pas été là pour sa fille.
« Un bon père doit garder ses enfants, moi j’en ai perdu deux. La nuit où ma fille a été tuée, j’avais promis d’aller la voir à Vilnius. Mais c’était loin, 3 500 km en voiture. Il paraît qu’elle a remarqué mon absence, confiait-t-il, Si j’avais su que la mort l’attendait, je les aurais faits, ces 3 500 km ! Surtout pour l’être que j’aimais le plus au monde ».
Jean-Louis Trintignant avouait avoir pensé à se faire justice lui-même.
« Le premier soir où je me suis rendu à Vilnius, l’aîné (des quatre enfants de l’actrice, ndlr) voulait aller tuer l’assassin de sa mère. A un moment, j’y ai pensé moi aussi », confie-t-il.
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