En entretien avec ’Gala’, Jean d’Ormesson, qui a été hospitalisé cette semaine après avoir été victime d’un malaise sur le plateau de C à Vous, confie avoir connu la sexualité très tard.
’C’est vrai’, répond l’académicien de 89 ans à une question dans ce sens. ’J’ai très peu profité de ma jeunesse’.
’J’avais des parents si merveilleux que c’en était un peu dégoûtant. Les bons sentiments coulaient à flot. Il y avait peu de désordre dans ma famille. Et c’est moi qui l’ai mis.
J’étais éduqué de façon libérale mais très stricte. Côté mœurs, mon père était très conservateur. C’était un genre de janséniste. A 19 ans, déjà normalien, je tremblais toujours quand le téléphone sonnait à la maison parce qu’il répondait aux appels de jeunes filles avec rudesse. Sa rigueur confinait à l’austérité. Je remplaçais donc la sexualité par le travail’, poursuit-il.
’C’est bien simple, jeune, pour moi, le corps n’existait pas’, poursuit-il.
’Je n’aimais pas le sport. Je ne faisais que travailler. J’ai toujours pensé, d’ailleurs, qu’une des supériorité de l’occident venait du retard de la sexualité chez les jeunes gens. Tout mon temps était consacré aux études’, rappelle-t-il.
’J’étais dans les jupes de ma mère, j’apprenais l’allemand, le roumain, le portugais au fil des affectations de mon père, qui était ambassadeur’, précise-t-il.
’Et j’étais forcément le premier de ma classe puique j’étudiais seul en prenant des cours par correspondance. Quand je suis rentré en hypokhagne à Henri IV, ça m’a fait un choc de découvrir la concurrence des autres’, a-t-il indiqué.
Et depuis, il a bien entendu connu des femmes.
’J’ose à peine vous dire à quel point j’ai connu les femmes. Ça m’est venu à 21 ans et, à partir de là, ça a eu des conséquences désastreuses’, poursuit-il.
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