Jeannette Bougrab reproche à la famille de Charb, l’ex patron de Charlie Hebdo, d’avoir ruiné ses derniers instants avec son homme.
Le Figaro Magazine dévoile quelques extraits du livre de l’ex secrétaire d’Etat, où il est question non seulement de son parcours, mais également de sa relation avec Charb, qui a perdu la vie le 7 janvier dans un attentat terroriste.
Jeannette Bougrab se souvient de sa rencontre avec le frère du défunt à l’Institut médico-légal.
’À la mine de son frère Laurent’, le frère de Charb, ’ je comprends qu’il n’apprécie pas de me voir ici. J’ai déposé quelques vêtements pour qu’on puisse l’habiller avant l’inhumation. J’aurais aimé venir le voir tous les jours jusqu’à la mise en bière, mais la famille, en publiant un communiqué meurtrier, s’y est opposée de facto’.
’Ces derniers moments que j’aurais pu avoir avec lui, on me les a volés. Comment pourrais-je pardonner ?’, s’interroge-t-elle, avant d’affirmer que les attaques dont elle a été la cible, sont une sorte de mal ’irréversible à vous dégoûter du genre humain’.
’Mon crime a été d’écorner son image. Eux l’ont décrit comme un queutard sans attaches, sans foi ni loi (n’oublions pas que les gens de Charlie sautent sur tout ce qui bouge, c’est bien connu !). Certains ont même dit qu’il était gay. Tout était bon, sauf moi ! Pas de pièce rapportée dans le clan’, écrit-elle.
’Notre amour ne regarde personne...’, me répétait Stéphane. Se sachant menacé par ces dingues de la kalachnikov, il voulait nous protéger, ma fille et moi, et j’étais d’accord avec lui. Je constate aujourd’hui que c’était surtout de son entourage qu’il voulait me préserver. un entourage possessif, exclusif, intolérant, un clan d’aboyeurs qui ont voulu salir notre histoire’, explique-t-elle ensuite.
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