Le comédien s’est confié lors d’un entretien avec « VSD », dans le cadre de la promotion de sa pièce de théâtre « Sans filtre », qui se joue actuellement sur les planches du théâtre Fontaine et de son dernier livre « Dictionnaire des noms propres où presque », qui sort aux éditons Kero.
Pour l’occasion, il revient sur son parcours et surtout sur ses années galère.
« J’ai accumulé les petits boulots, se rappelle-t-il. Barman, serveur, veilleur de nuit… Mais ça me gonflait et je me faisais virer assez vite », dit-il, précisant ce qu’il voulait surtout « faire le con ».
« Je me suis donc pointé à un casting pour l’émission produite par Guy Lux qui allait devenir La Classe, raconte-t-il. J’ai écrit un premier sketch pour Jean-Marie Bigard. Ça a été un succès et un coup de foudre réciproque. Je suis devenu son auteur. J’ai dû écrire trois cents sketchs par an, des trucs bien sales. Parfois, il avait honte, il hésitait. Moi, je le poussais et quand il se faisait défoncer, j’étais mort de rire ».
L’humoriste revient ensuite sur son passage dans « Nulle Part ailleurs », présenté par Philippe Gildas. « C’était une période où j’allais très mal, révèle-t-il. J’étais en train de perdre mon père. Sur le plateau, Philippe Gildas posait sa main sur ma cuisse pour me faire taire ».
Les Guignols en « profitaient pour me fusiller à bout portant. J’étais tenté de leur répondre en posant une marionnette de Bruno Gaccio [l’un des auteurs des Guignols ndlr] à mes côtés, mais on m’a déconseillé de le faire », poursuit-il. « On m’a bien enterré sur ce coup-là, se souvient-il. J’étais l’homme à fuir. »