Huit ans déjà (le 8 juillet 2017) que le destin lui arrachait son fils Ludovic, emporté par une overdose à seulement 42 ans. Une blessure indélébile pour l’artiste, qui tente malgré tout de voir la lumière.
« À la base je suis une mère, et une mère qui perd son fils, ce n’est pas dans la normalité. Mais je crois à la réincarnation, et au moment où je vous parle, Ludo est là, près de moi, je le sens », confiait-elle à VSD en 2020. La spiritualité est sans doute un refuge pour apaiser la douleur de cette perte.
Son nouvel album, "À l’avenir", sorti le 4 avril dernier, dévoile par ailleurs une introspection avec le titre "Et Dieu dans tout ça".
Interrogée par le magazine « Nos Deux » le 14 avril, Sheila se dit « contre les religions mais pour la foi ». « Les religions divisent les hommes, alors que la foi rapproche », explique-t-elle.
« Dieu, on peut lui donner le nom et l’habit que l’on veut, je pense qu’on a une force intérieure et une au-dessus de nous qui nous guide. Au lieu de nous diviser, ce qui est le cas, surtout en ce moment, ce serait bien qu’elle nous rapproche », a ajouté la chanteuse émérite.
Cette fameuse « force intérieure » est son roc, celui qui la maintient à flot. « Il faut regarder devant soi, et positiver, on n’a pas le choix », affirmait-elle avec sa détermination habituelle dans l’hebdomadaire. « J’ai décidé de faire de ma vie une aventure et, dans les aventures, il y a les bons moments, les foutus quarts d’heure, les drames, les erreurs. C’est à mes yeux ce qui fait l’intérêt d’une existence. »
Pourtant, malgré cette énergie débordante, la douleur la rattrape. Outre la perte de son fils, la disparition de ses amis pèse lourdement. « Je me sens très seule et très isolée et je n’ai pas envie de porter tout ça », avouait-elle le 3 avril dernier sur BFMTV.
Fidèle à son tempérament, Sheila lutte contre les idées noires. « Je n’ai pas envie qu’on m’appelle (uniquement) pour me parler des personnes qui viennent de disparaître. Aujourd’hui, c’est vrai que cela arrive de plus en plus souvent. Moi, je veux qu’on me parle des vivants », martelait-elle.