Le 20 avril dernier, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé avoir reçu des sms de Serge Dassault, propriétaire du Figaro et sénateur LR, lui demandant de se retirer au profit François Fillon.
Le Figaro a tenu à répondre à ces accusations.
Interrogé par Marianne, juste après son passage sur France 2, Nicolas Dupont-Aignan confirme qu’il s’agit de Serge Dassault.
« Je veux lire pour que les Français sachent ce qu’il y a derrière les coulisses et pourquoi notre démocratie ne fonctionne plus », avait lancé le député sur France 2. Il a ensuite lu cet échange sur son téléphone portable :
« Le boycott de mon journal n’est que la conséquence de ton attitude contre Fillon et ce n’est pas en restant dans ton coin que tu y arriveras mais en étant dans une équipe gouvernementale. Il vaut mieux manger une soupe que du pain rassis.
– Je suis scandalisé que tu assumes ce boycott.
– Cela n’arrivera plus quand tu cesseras de combattre Fillon.
– C’est de la censure.
– Si tu changes d’avis, il n’y aura plus de censure, je te le promets. »
Ces accusations ont été formellement démenties par Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro qui a confié à l’AFP que le journal avait : « accordé une large place à M. Dupont-Aignan dans de nombreux articles, interviews et reportages, dont 15 qui lui étaient entièrement consacrés, y compris une tribune cette semaine ».
La société des journaliste (SDJ) a aussi tenu à défendre le quotidien dans un communiqué.
"Les journalistes du service politique ne se sont jamais plaints durant la campagne de consignes particulières et démentent formellement qu’instruction leur a été donnée de censurer ce candidat. A l’instar d’autres groupes de presse, Le Figaro a un actionnaire industriel, Serge Dassault, sénateur LR. Le directeur des rédactions Alexis Brézet est le garant de l’indépendance des journalistes vis-à-vis de toute intervention extérieure."
Ces articles devraient vous intéresser :