Catherine Breillat s’est livrée lors d’un entretien accordé à Gala, où elle évoque le suicide de David Hamilton, le photographe que Flavie Flament accuse de l’avoir violée à l’âge de 13 ans.
La réalisatrice avait collaboré avec le britannique dans les années 70 pour les besoins de Bilitis dont elle était scénariste. Ce long-métrage mettait en vedette Emmanuelle Béart et Bernard Giraudeau.
« Il parlait peu. Sa femme Mona également. Ce n’était pas le genre de personne qu’on invitait pour mettre l’ambiance dans un diner ?! David était replié sur lui-même, sur son obsession, confie-t-elle dans Gala. C’était un artiste artisan qui avait inventé un flou artistique unique ».
Interrogée sur les accusations de viol qui pèsent sur David Hamilton depuis les révélations de Flavie Flament, la réalisatrice estime qu’il faut restituer les photos dans leur contexte.
« Dans les années 70, David était mondialement connu et ça ne choquait personne », explique-t-elle.
« La plupart du temps, David trouvait ses jeunes modèles, souvent nordiques, sur les plages nudistes du Cap d’Agde, précise-t-elle. Je n’ai pas eu du tout l’impression qu’il y avait une quelconque ambigüité entre eux. Sauf si on considère comme une ambiguïté l’obsession qu’il avait à photographier les petites filles », fait-elle savoir.
Pour autant, Catherine Breillat ne remet pas en cause les accusations de Flavie Flament ainsi que cinq autres femmes.
« Comme homme, il a peut-être commis ces crimes, peut-être que son obsession l’a entrainé plus loin, ce n’est pas à moi de me prononcer, je n’en sais rien. Et si c’est le cas, c’est malheureux et monstrueux », explique-t-elle.
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