Dans une longue interview accordée à Libération, Charlotte Gainsbourg a partagé ses sentiments concernant cette décision délicate : "C’est très compliqué pour moi. J’ai très peur d’être désappropriée." Elle a expliqué qu’après la mort de sa sœur Kate Barry, elle avait envisagé différentes options pour la maison de son père, notamment la vente ou la création d’un musée, pour mettre fin à son deuil inachevé.
Pendant des décennies, elle est entrée dans cette maison en pensant que son père reviendrait un jour : "Il y a son odeur. Tout est très rassurant comme si j’étais dans les années 80."
Charlotte a également révélé pourquoi elle n’allait pas sur la tombe de son père : "J’y allais à l’anniversaire de la mort de mon père au lieu de me rendre au cimetière." Elle se sentait souvent déplacée à la tombe en raison de la présence constante de nombreux admirateurs de Serge Gainsbourg : « Sur sa tombe, il y avait toujours beaucoup de monde, et il suffisait qu’une seule personne y soit pour que je n’y aie pas ma place ».
Finalement, c’est Yvan Attal, son compagnon depuis une trentaine d’années, qui l’a convaincue de transformer la maison en musée. Et elle a fini par l’écouter.
Charlotte Gainsbourg, qui a perdu sa mère Jane Birkin en juillet dernier des suites d’une crise cardiaque, a expliqué que vivre sur un autre continent lui avait permis de mettre fin à cet aspect funèbre de sa vie.
« La distance, vivre sur un autre continent m’a permis d’arrêter ce côté mortuaire, c’est une obligation que je me suis mise », a-t-elle indiqué.