Interrogé par « Le Figaro », Lorànt Deutsch a tiré à boulets rouges sur les professeurs, Nicolas Kaczmarek et Marie-Cécile Maday, à l’origine de l’annulation de sa venue à Trappes où il devait assurer une conférence face à des collégiens.
« Ces deux enseignants, dont je ne remets pas du tout leurs compétences en cause, sont des militants du Front de gauche. Leur démarche est, me semble-t-il, idéologique. Je souhaite simplement rencontrer les élèves pour leur faire partager ma passion de l’histoire. Eux, ils se servent de l’histoire pour faire passer des idées politiques », lance dans un premier temps l’acteur passionné d’histoire.
« Ils ont contourné l’obstacle en publiant une tribune assez froide via l’association syndicale Attac. Ils défendent une doctrine pédagogique que l’on peut résumer ainsi : l’Éducation nationale n’a pas pour objectif de faire aimer l’histoire de France. J’encaisse ce point de vue mais il est l’exact contraire de ma démarche, fait-il savoir.
L’histoire, c’est comprendre la vie au quotidien. Les jeunes de Trappes veulent peut-être connaître l’origine de leur ville, ses secrets ».
« Ils vivent à côté de la Nationale 10 et cette route a un passé, une vie. Je suis un passeur, un conteur, un acteur. Mon credo, c’est de faire vivre toute cette richesse invisible », explique ensuite Lorànt Deutsch.
« C’est amusant, mais ceux qui me reprochent d’être un historien militant sont souvent des militants du Front de gauche qui n’hésitent pas à professer leur idéologie. C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité », indique-t-il.
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