L’animatrice avait été victime d’un grave accident de voiture , et pensait ne pas survivre.
« Une semaine de réanimation, deux ans de rééducation, ça laisse des séquelles, dans le corps, bien sûr, mais aussi dans la tête. Manquer de mourir change totalement la façon de voir la vie, ça rend sans doute plus exigeant, raconte-t-elle. Après cela, je ne supportais pas que l’on me gâche le moindre instant de vie ou de bonheur ».
La co-animatrice du Magazine de la santé sur France 5 avait déjà parlé de ce terrible accident.
« Ma brûlure était encore le moindre mal car elle ne mettait pas ma vie en jeu », expliquait-elle.
« C’est douloureux, désagréable – car on avait un corps intègre et ce n’est plus le cas parce qu’on a des cicatrices – mais j’ai surtout eu une hémorragie interne, une péritonite (il s’agit d’une infection provenant d’une suppuration ou d’une perforation du tube digestif), je me suis éclatée absolument tout dans l’abdomen », poursuivait Marina Carrère d’Encausse, qui se souvient surtout de « la peur panique de mourir ».
« J’ai passé ces heures à dire : ‘Je ne vais pas mourir’. Et pendant six heures les médecins ont dit : ‘Vous êtes médecin, vous savez ce que c’est…’ J’ai essayé de tenir et au bout de tout ce temps, ma mère, qui n’était pas en France et a pris un l’avion afin de me rejoindre, est arrivée. Je lui ai dit : ‘Maman je ne vais pas mourir ?’ Elle m’a dit ‘non’. C’est à ce moment-là que j’ai lâché prise et que je suis tombée dans le coma ».
« Les mois passés à l’hôpital ont été très utiles parce que j’ai appris ce que l’on doit dire aux patients, comment il faut se comporter », expliquait-t-elle. On apprend le respect, la pudeur (…) et surtout que le patient est beaucoup plus essentiel que le médecin ».