« On se droguait pour l’art. On disait que le fait de prendre des acides, du LSD, ce genre de choses, stimulait la créativité, parce que ça te procurait des visions. Je suis de cette génération ?! Alors, il fallait absolument essayer ça, et ça, j’arrivais à peine des États-Unis …"essaye cette pilule, tu verras, c’est une merveille". On pensait que ça faisait de nous de grands créatifs » a-t-elle confié.
Et d’ajouter : « Puis Salvador Dali m’a dit que ces choses n’existaient pas. Lui ne se droguait pas, il buvait juste de l’eau minérale et il me disait : ’regarde, je bois cette eau, et j’ai les mêmes visions. Tu veux voir des arcs-en-ciel ?? Bois de l’eau, il y aura des arcs-en-ciel partout. Tu veux voir des éléphants qui volent ?? Une source d’eau minérale, et tu en verras autant que tu veux’. En somme, il m’a appris qu’il n’y avait pas besoin d’un truc chimique pour stimuler la créativité ».
Salvador Dali a tout fait pour que qu’elle arrête la drogue. « Comme j’avais des problèmes au niveau des yeux, il m’a emmené à Barcelone, chez un grand spécialiste, qui m’a dit : » si vous continuez à vous droguer, vous allez finir aveugle. J’avais des scintillements, comme des battements devant les yeux, et j’ai donc arrêté de prendre des drogues. Ça n’a pas été compliqué, il suffit de le vouloir », a-t-elle conclu.