« Notre première collaboration n’a pas été facile pour moi. J’avais l’habitude de m’assumer tout seul. Soudain, Jean-Claude me disait : ’Il faut jouer comme ci, chanter comme ça.’ Je lui répondais : ’Mais je suis ton père, quand même ! », se confie le chanteur de 76 ans dont le propos est confirmé par son fils, Jean-Claude, pour qui, il fallait faire ses preuves ailleurs pour gagner en crédibilité au yeux de son père.
« La musique, pour moi, c’était un luxe, ça n’était pas acquis », dit celui qui a toujours été attiré par cet univers.
« Rappelle-toi, tu ne parlais pas encore que tu avais une pile de 45 tours avec un tourne-disques et on te demandait : ’Mets Marie Laforêt.’ Tu triais à toute vitesse et tu le trouvais », lui rappelle son papa.
« Je me souviens de Johnny et Mort Shuman qui passaient à la maison, de Mike Brant qui a habité un moment chez nous. Ce que j’adorais, c’était les répétitions dans notre grand appartement. J’avais 5-6 ans, je rentrais de l’école et il y avait un orchestre qui jouait dans le salon. C’était génial. J’étais attiré par les instruments », se rappelle celui qui
a été musicien de jazz, arrangeur et directeur artistique chez EMI.
« Maintenant, en studio, je suis son fils et il est mon père », précise Jean-Claude Ghrenassia.
">18 mars 2016