Pour l’occasion, le comédien actuellement à l’affiche des « Enragés » revient sur sa terrible dépression survenue juste après le décès de son papa, « une montagne de talent et de réputation » qu’il a toujours cherché à impressionner.
« Vouloir impressionner son papa n’est plus une force. Il faut en chercher d’autres. Cette cassure, si elle a été très dure à vivre, a été importante et bénéfique pour moi », indique aujourd’hui l’acteur de 57 ans, qui « abandonné cette obsession de toujours désirer briller et de devenir une star internationale ».
« J’ai abandonné ces allers et retours entre Paris et Los Angeles à propos desquels mon père me demandait tout le temps : ’Mais qu’est-ce que tu cherches, que tu ne trouves pas ?’", se souvient-il.
Il se concentre désormais sur « l’artisanat du jeu » qu’il aime tant.
De cette période trouble et de sa dépression, Lambert Wilson en parlait l’an dernier dans les colonnes de « Pèlerin magazine », où il tenait presque exactement les mêmes propos.
« Cette année-là, il s’est passé plein d’événements dans ma vie, à commencer par le décès de mon père Georges’, confiait-il.
« C’est un moteur fort, le père, dans la vie d’un homme, particulièrement quand vous faites le même métier que lui. Surtout quand il est, objectivement, une montagne de talent et de réputation. Lorsque, subitement, cette montagne disparaît, il y a un énorme réajustement à faire. Vouloir impressionner son papa n’est plus une force. Il faut en chercher d’autres’, expliquait-t-il.
‘Ma crise de la cinquantaine dure depuis cinq ans…. Ma crise a parfois pris des proportions inquiétantes. J’ai fait une énorme dépression, pendant un an et demi, avec des phases d’abattement et d’autres de surexcitation. Elle n’est pas intervenue à n’importe quel moment. J’ai perdu mes deux parents à un an d’intervalle’, rappelait-il.