Déjà durement éprouvée par la perte de sa fille Laurence en 2016, Bernadette Chirac n’a jamais vraiment retrouvé la force d’avancer après la mort de son mari, celui qu’elle avait rencontré sur les bancs de Sciences Po, rappelle le magazine France Dimanche, dans son édition de cette semaine. L’hebdomadaire people évoque ses dernières volontés.
Cloîtrée dans son appartement parisien du VIIe arrondissement, elle se repose sur le soutien infaillible de sa fille Claude. Mais malgré toute l’attention de cette dernière, Bernadette, affaiblie, n’aspirerait plus qu’à une seule chose : rejoindre son mari et sa fille.
Profondément croyante, l’ancienne Première dame se serait réfugiée dans la prière. Issue d’une famille attachée aux valeurs catholiques, elle a reçu une éducation stricte dans des établissements religieux.
Lorsque sa santé le lui permettait encore, elle avait l’habitude de se recueillir seule à l’église Saint-Sulpice, un lieu qui lui est cher. C’est là qu’elle célébrait autrefois Noël et Pâques avec Jacques, et c’est là aussi que se sont tenues les obsèques de son époux, après une cérémonie privée aux Invalides.
Le drame de l’incendie de Notre-Dame, en avril 2019, l’avait bouleversée. Alors qu’elle veillait son mari agonisant, Bernadette Chirac avait assisté, impuissante, à l’effondrement de la flèche de ce monument si symbolique pour elle.
Aujourd’hui restaurée après cinq ans de travaux, la cathédrale a enfin retrouvé sa splendeur.
Déterminée à la revoir une dernière fois, Bernadette a pu s’y rendre grâce à sa fille Claude, qui a organisé une visite discrète. Installée dans un fauteuil roulant, elle a passé un long moment dans la chapelle Saint-Ferdinand, loin des regards, en quête d’apaisement.
Tandis que les rayons du soleil traversaient les vitraux, l’ancienne Première dame, recueillie, aurait laissé remonter ses souvenirs.