Dany Boon, l’un des chouchous du cinéma français, est-il en train de perdre son aura ? Son dernier film, "Les Chèvres", s’est avéré être un échec cuisant au box-office, avec seulement 108 258 entrées la première semaine.
Dans une interview au « JDD », Dany Boon confie qu’il a été la cible de menaces et d’insultes après sa conversion au judaïsme.
Couronné de succès avec « Bienvenue chez les ch’tis », qu’il a écrit et réalisé, l’acteur s’affirme « rodé » en matière de racisme.
‘Je suis rodé en matière de racisme. Dès mon enfance, j’ai connu le rejet avec un père kabyle musulman laïc et une mère catholique’, confie-t-il.
’J’ai vu le racisme contre les Kabyles de la part des Algériens, mais aussi l’exclusion de ma famille maternelle qui prenait mon père pour un Arabe . J’étais une minorité dans ma propre famille, où l’on vivait une forme d’exil intérieur’, poursuit-il.
’Comme mon père était boxeur, on ne l’emmerdait pas trop. J’étais moins costaud, donc j’ai opté pour l’humour. Je voulais comprendre pourquoi on me rejetait’.
Le réalisateur explique qu’il a davantage été victime de racisme depuis sa conversion au judaïsme suite à son mariage.
’Maintenant que vous êtes juif, vous êtes riche’, lui avait lancé un journaliste. ’Je l’ai immédiatement rassuré : ’J’étais riche quand j’étais catholique et il existe aussi des juifs pauvres’. ’J’ai compris que ma conversion était réussie quand j’ai été inondé d’insultes et de menaces anonymes. C’était il y a treize ans, et ça continue encore aujourd’hui’.
’La meilleure façon de se faire accepter est d’aller vers l’autre pour le faire marrer. Pour moi, le rire a toujours été une forme de réparation’, dit-il par ailleurs.
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