Mère de deux garçons, Isabelle Adjani a affronté l’enfer avec Gabriel, l’enfant de Daniel Day-Lewis, pris dans l’engrenage de l’autodestruction, rapporte le magazine Public.
Une des plus profondes blessures de l’actrice émérite est de n’avoir pas pu sauver son petit frère.
Décédé à 53 ans le soir de Noël 2010, Éric se “mettait la tête à l’envers dans tout Paris”, relate Paris Match, qui avait recueilli les confidences d’Isabelle Adjani plus sincère que jamais quant aux malheurs qui ont jalonné sa vie.
Les hommes, souvent cruels, les fausses rumeurs sur sa santé, les arnaques, les problèmes avec le fisc, et puis surtout, les terribles addictions de son fils Comme si l’horrible film de son petit frère, d’un seul coup, se rejouait, Gabriel a en effet sombré dans la drogue et l’alcool dès son adolescence.
Une situation totalement insupportable pour Isabelle Adjani, qui va faire preuve d’un “ investissement total, durant des années”.
“La sœur avait échoué, la mère devait réussir”, confie ainsi cette maman louve, qui n’hésitera pas à mettre pour lui sa carrière de côté.
Gabriel est alors un jeune homme torturé, pris en étau entre deux monstres sacrés. “Avant, j’avais l’impression de vivre dans l’ombre de mes parents. Toute ma vie a été une crise d’identité”, racontait ainsi le fils de l’acteur aux trois oscars, Daniel Day-Lewis, dans une des rares interviews qu’il a données, en 2016. Il sortait alors un album, dont il parlait comme » d’une thérapie » qui l’aidait “ à se débarrasser de son chagrin”.
Quelques années plus tôt, on découvrait une vidéo sur Internet dans laquelle l’adolescent fumait ce qui ressemblait fortement à un joint, rappant qu’il “s’automédicamentait”, parce que “son cœur et sa gorge lui faisaient mal”. Il demandait alors à ce que l’on ne l’appelle plus Gabriel Day-Lewis, mais Gabe Day, et s’en prenait à tous ceux qui le comparaient à son père.
Entre lui et son paternel, ça n’a de toute façon jamais été facile, l’histoire ayant commencé quand le comédien largua Isabelle Adjani alors qu’elle était enceinte de lui. Il ne le côtoiera vraiment qu’à partir de son adolescence… Et se noiera sous la pression de la réussite.
C’est sans doute ce qui explique que Gabriel ait définitivement abandonné le mannequinat, les films, la chanson, et même Instagram. Il vit mieux “ loin de la lumière factice”, disait sa mère au Point, qui ajouta, pas peu fière, dans Paris Match, qu’à 28 ans, « il se porte désormais à merveille ».
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