Charles III en difficulté : son emploi du temps drastiquement allégé
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En visite d’État en Australie, le roi Charles III, 75 ans, a été la cible d’une violente prise à partie par une activiste aborigène. Comme le rappelle France Dimanche, le 18 octobre, le monarque et la reine Camilla s’étaient envolés pour une tournée de neuf jours en Australie et aux Samoa.
Un déplacement qui, malgré les inquiétudes liées à sa santé après l’annonce de son cancer en février, s’est déroulé sous de bons auspices.
À Sydney, le dimanche 20 octobre, c’est un Charles III, qui a fait une promesse forte, en forme qui est apparu souriant aux côtés de Camilla pour assister à une messe en l’église Saint Thomas.
Mais à la sortie, des manifestants antimonarchiques les ont accueillis par des huées.
Charles, impassible, s’est ensuite rendu à Canberra le lendemain, où il a prononcé un discours devant le Parlement australien, exhortant à intensifier la lutte contre le changement climatique.
La visite a pris un tour inattendu lorsqu’une sénatrice aborigène, Lidia Thorpe, a publiquement accusé le roi de génocide.
Dans un discours enflammé, vêtue d’un manteau en peau d’opossum symbolisant son héritage, elle a interpellé Charles : « Vous avez commis un génocide contre notre peuple […]. Rendez-nous ce que vous nous avez volé : nos os, nos crânes, nos bébés, notre peuple. Vous avez détruit notre terre ». Un discours choc, qui a sidéré l’assemblée.
Cette sortie virulente s’inscrit dans un contexte historique sensible. De 1788 à 1901, l’Australie a été une colonie britannique, une époque marquée par des massacres et la spoliation des terres des peuples aborigènes.
Si Charles hérite de cet héritage colonial, il ne porte évidemment aucune responsabilité directe dans ces événements. D’ailleurs, le statut de roi de l’Australie lui a été confirmé par la volonté populaire lors de deux référendums, en 1999 et en 2023, au cours desquels les Australiens ont refusé de passer à la république. Ces faits n’ont cependant pas empêché Lidia Thorpe de poursuivre : « Ce n’est pas votre pays et vous n’êtes pas mon roi ! J’emmerde les colonies », a-t-elle lancé avant d’être escortée hors de la salle.
Ce n’est pas la première fois que la sénatrice interpelle la famille royale. En 2022, lors de son serment au Parlement, elle avait prêté « allégeance à la colonisatrice, Sa Majesté la reine Elizabeth II », un geste teinté d’ironie.
Malgré ces incidents, Charles et Camilla ont gardé leur calme, sereins face à une foule d’admirateurs les attendant à la sortie. Une preuve, peut-être, que les mots du Premier ministre Anthony Albanese, exprimés juste avant le discours de Charles, trouvaient un écho sincère : « Vous avez conquis le cœur des Australiens, tout comme nous avons conquis le vôtre. »
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