Avant même de faire face à un cancer des poumons, Florent Pagny avait traversé des épreuves sombres, comme il l’a lui-même révélé. Ces confidences sont reprises par son biographe, Éric Le Bourhis, auteur de l’ouvrage captivant intitulé « Florent Pagny, l’éternel rebelle ». C’était dans les années 90’.
Lorsqu’il évoque cette période difficile, l’artiste reconnaît cette réalité, mais la relativise : « Il y a eu un mois de ma vie où j’étais vraiment déprimé. J’ai connu une baisse de tension. Mais je n’ai jamais eu de mal de vivre... », confie-t-il. Marie-Pascale, sa soeur, se souvient quant à elle qu’il était « très amaigri » et qu’il avait « la peau sur les os ».
Face à cette situation désespérée, Florent Pagny, qui reprend sa tournée ce week-end malgré sa rechute du cancer, avait puisé une résilience hors du commun. Malgré son malheur, il cherche et trouve un nouveau sens à la vie.
L’homme pressé décide alors de prendre du recul et de s’ouvrir au monde qui l’entoure. Ainsi, à l’automne 1992, il s’envole pour le Viêt Nam où il participe à un raid humanitaire. En partant de Hô Chi Minh-Ville, il parcourt le pays pendant plusieurs semaines au guidon d’une Harley Davidson, distribuant des médicaments à la population locale. Cette expérience lui redonne espoir et lui réchauffe le cœur.
« Les gens t’accueillent chaleureusement, ils sont émus et heureux de te voir. (...) Cela crée de véritables liens humains et fait du bien. Nous avons partagé quelque chose d’humain. J’ai découvert ce pays en profondeur lors de cette promenade », confiait-il.
Ainsi, Florent Pagny a su trouver la force de se reconstruire et de surmonter les épreuves, en puisant dans sa passion pour la musique et en se nourrissant des rencontres et des expériences humaines. Un parcours marqué par la résilience et la volonté de vivre intensément.