L’humoriste s’exprime une nouvelle fois sur l’affaire Charlie Hebdo dans le cadre de l’émission de Thomas Sotto sur ’Europe 1’, où il était question de la liberté d’expression.
’J’ai passé ma vie à suivre mon instinct et mes humeurs, sans me préoccuper des sanctions possibles. Bien sûr, je n’ai jamais eu le sentiment de prendre le risque d’être assassiné, encore que j’ai reçu des menaces de mort, mais ce n’était pas des djihadistes. C’était des Français, le Front National’, rappelle tout d’abord Guy Bedos.
’J’ai toujours vu des choses plutôt insolentes sur Jésus, Marie, Joseph. Moi, j’ai traité sur scène Joseph de cocu, dans la mesure où Jésus est censé être le fils de Dieu. J’ai été très libre avec la religion et ça ne m’empêche pas de trouver le pape François très sympathique’, a-t-il poursuivi, estimant qu’il n’est pas question de poser des limites aux artistes.
’Je ne peux pas me faire l’avocat de l’autocensure. Mais je comprends les hommes et les femmes musulmans. J’en rencontre beaucoup qui sont aussi très choqués par tout ce qu’il se passe et qui n’y adhèrent pas, y compris des imams’, dit-il.
Si l’humoriste est un fervent défenseur de la liberté d’expression, il comprend ’qu’un dessinateur ou un journaliste puisse gommer un peu ce qu’il veut diffuser par respect pour des êtres humains’.
’Je suis à la limite plus courageux pour moi que pour mon fils’, dit-il à propos de son fils Nicolas Bedos, qui s’est grimé en musulman de banlieue pour les besoins d’une chronique dans ’On n’est pas couché’. ’J’essaie de le ceinturer là-dessus . Je lui dirai non pas de se censurer, mais de réfléchir’’.
Bedos : "Je n’étais pas dingue de ses... par Europe1fr