Le comédien de 65 ans avait donné il y a une dizaine d’années un rein à sa soeur Marie.
« On se pose beaucoup de questions, si ça ne marche pas pour elle et si ça ne marche pas pour moi. On pense aux conséquences que cela peut avoir sur ma famille et leur vie, notamment mes enfants. Donc je me rends compte de la gravité du geste, de l’engagement que j’ai fait et ce n’est pas facile », déclarait l’acteur et réalisateur en 2005, après avoir accepté de faire un don à sa soeur.
Et dimanche 20 mars, dans « Zone interdite » consacré aux greffes et aux dons d’organes, Richard Berry a évoqué son geste.
« Ce n’était pas facile car il y a un long cheminement avant de prélever un organe sur un donneur vivant. On doit faire pléthore d’analyses afin de prouver que l’on est en parfaite santé, explique-il. À l’issue de toutes ces analyses qui peuvent durer six mois – dans mon cas, ça a duré presque un an –, on vous dit : ’Maintenant on va vous opérer.’ Ce qui est le contraire de la démarche habituelle car, normalement, on opère quelqu’un de malade. Et on a l’impression qu’on va tout foutre en l’air. On se demande pourquoi l’on remet tout en question alors que l’on va bien ».
Richard Berry dit par ailleurs espérer que sa soeur ait laissé de côté la cigarette, une mauvaise habitude qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur sa santé. « Elle a fumé pendant pas mal de temps, ce qui m’a blessé. Là, je crois, du moins j’espère, qu’elle a définitivement arrêté sinon elle va voir ! » lâche-il.