Le 10 mars dernier, une scène inhabituelle s’est déroulée à l’Assemblée nationale. Le gratin du cinéma français, avec en tête Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Pio Marmaï et Jean-Paul Rouve, a répondu à l’appel de la commission d’enquête sur les violences dans le secteur cinématographique, présidée par Sandrine Rousseau.
Le compte rendu de cette audition à huis clos, publié le 17 mars, révèle des témoignages qui lèvent le voile sur des pratiques choquantes.
France Dimanche relaye ces confidences dans sa dernière édition.
Gilles Lellouche a livré une anecdote glaçante concernant une amie comédienne. Selon l’acteur émérite, un réalisateur aurait osé demander à cette actrice de se dévêtir dans son bureau, sous prétexte de "préparer une scène d’amour".
Face à son refus catégorique, la jeune femme aurait été soumise à des pressions psychologiques et physiques constantes tout au long du tournage.
Gilles Lellouche n’a pas caché son indignation face à de tels agissements. Il a insisté sur l’impact dévastateur qu’ils peuvent avoir sur la victime.
Jean-Paul Rouve, quant à lui, a évoqué une situation plus subtile, mais tout aussi révélatrice des défis rencontrés par les femmes dans l’industrie. Il a raconté qu’une actrice, qu’il avait invitée chez lui pour discuter d’un rôle, lui avait confié par la suite avoir hésité à accepter. Elle avait craint une éventuelle ambiguïté.
Jean Dujardin a également partagé son expérience, remontant à l’époque de la série culte "Un gars, une fille », diffusée sur France 2.
S’il n’a pas été témoin direct de violences sexuelles, il a admis que des formes d’intimidation étaient bel et bien présentes. Il a cité en exemple des remarques déstabilisantes adressées à Alexandra Lamy, sa partenaire à l’écran et ex-épouse, telles que "Vous ne pourrez pas faire ce métier".
Les difficultés rencontrées par les comédiennes face à de telles attitudes ont aussi été soulignées par le mari de Nathalie Péchalat.