Ce 5 juin 2024, Fanny Ardant s’est portée au secours de Roman Polanski, l’occasion de critiquer le mouvement Me Too dans une prise de parole pour Causeur. Dans la foulée, Judith Godrèche, victime de violence, a poussé un coup de gueule sur Instagram. L’ex de Dany Boon semble très remontée.
"Dans notre société capitaliste, tout se ramène au profit. Dans le cinéma, si un metteur en scène ou un acteur est pointé du doigt, on l’efface, car il met en péril la seule chose qui intéresse tout le monde : les affaires et le profit", a déclaré Fanny Ardant, qui avait aussi défendu par le passé Gérard Depardieu.
Cette fois, elle apporte son soutien à Roman Polanski, visé par des accusations de viol. "Il ne sera aidé par personne", ajoute-t-elle, regrettant que la société actuelle accepte en silence le mouvement Me Too "parce qu’elle a peur".
"La peur, plus le profit, cela crée des gens qui se mettent à genoux. Vous pouvez attaquer n’importe qui, personne ne bougera pour le défendre car chacun protège ses intérêts : ne plus être ’engagé’, ne plus gagner d’argent, ne plus faire partie des ’bienheureux du monde’… la plus grande peur !", a souligné l’actrice émérite. Et de lâcher : "Celui qui dénonce reste une balance ! En prison, c’est puni le plus gravement – par les autres".
Roman Polanski a été condamné il y a une quinzaine d’années pour avoir eu des relations avec une mineure. Des plaintes pour viol ont également été déposées par plusieurs femmes.
Suite à cette sortie, Judith Godrèche a vu rouge. Et sa réplique n’a pas tardé sur sa story Instagram.
"Oh Fanny, tes mots… Et ce brouhaha autour qui s’en gave, rendu inaudible par sa malveillance", écrit-elle.
"Ça tourne en rond, tirant à tout-va. Dans quel espoir ? Quelle peur ? Celle de la faiblesse d’autrui ? L’autre qui dit : ça fait mal ? Est-il si terrifiant dans sa douleur qu’il faille l’écraser ? Je me demande souvent. quel intérêt de tirer sur une cible déjà criblée de blessures".
"Les victimes de VSS ont du mal à se relever. Il leur faut parfois 10, 20, 30 ans pour y arriver. Et même plus. Combien de temps ont pris ces papiers ’anti Me Too’ à leurs auteurs ? Nous avons le droit de ne pas savoir. Oui. Jusqu’au jour où l’on ne peut plus être ignorant. Et là, il est temps d’arrêter de tirer sur les blessures ouvertes de milliers d’anonymes. Elles et ils ont un nom. Tout comme Fanny Ardant".
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