Selon lui, le mari de Brigitte Macron dispose d’une grande liberté dans le choix de son Premier ministre, une liberté qui pourrait théoriquement aller jusqu’à la nomination de personnalités inattendues, telles que Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France.
En effet, le professeur explique que « du point de vue du droit, le président nomme la personnalité de son choix ».
L’ampleur des prérogatives présidentielles en France est soulignée. Le chef de l’État n’est pas tenu de choisir un Premier ministre bénéficiant d’un soutien majoritaire au Parlement.
">May 27, 2018
Ce choix reviendrait au président de peser l’ensemble des configurations politiques en jeu, et de faire un choix qui, dans la réalité, doit tenir compte du contexte politique pour assurer une gouvernance stable.
La suggestion, même hypothétique, de nommer Didier Deschamps comme Premier ministre illustre à quel point « la Constitution laisse une marge de manœuvre au président ».
« ce serait au Premier ministre d’ensuite faire ses preuves », a-t-il indiqué.
Un choix aussi symbolique que celui de Didier Deschamps, bien qu’invraisemblable, souligne, comme le précise le professeur, la flexibilité offerte par la Constitution française dans ce domaine.
Jean-Luc Mélenchon, le patron des Insoumis, a de son côté réclamé la destitution d’Emmanuel Macron. S’appuyant sur l’article 68 de la Constitution, l’ancien candidat à la présidence de la République brandit face au chef de l’État la menace de le renvoyer de l’Élysée. Sa démarche n’aurait aucune chance d’aboutir, selon le professeur du droit constitionnel.