« J’ai toujours admiré l’aisance vocale de Maurane. Quand je l’ai rencontrée au début de ma carrière, j’ai découvert une femme d’une rare humilité, accueillante et bienveillante. Entre nous, c’était parti pour le meilleur et pour le rire. Le grand public l’ignore peut-être, mais elle était extrêmement cultivée, elle possédait une grande culture musicale et elle aimait les belles lettres. Elle avait le verbe haut et l’humour corrosif des Belges. On se trouvait les noms les plus farfelus, lors de nos échanges sur Twitter".
« Elle a fait partie de mes invités à mon mariage, en Corse, en 2003, et, il y a quelques années, affaiblie par mes problèmes de santé, j’avais fini par dire à mon époux qu’elle ferait certainement partie des gens qui me pleureraient, le jour de mon enterrement », poursuit-elle.
Et d’ajouter : « Maurane pouvait sombrer, comme elle riait : intensément. Je pense que quelque chose s’est brisé en elle, quand elle a perdu son père, un homme qu’elle admirait énormément ».
« Maurane était une hypersensible, qui vivait tout avec passion. Elle adorait sa fille Lou. Elle a vécu une belle histoire avec le père de cette dernière, Pablo Villafranca. Mais elle a connu une autre relation qui l’a beaucoup abîmée. L’idée d’en finir l’avait déjà effleurée dans ses moments les plus sombres, il fallait parfois la recadrer, mais elle ne tenait pas ce genre de discours, ces derniers temps.