Selon certains observateurs, la rancune de la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée aurait pesé dans sa décision de soutenir cette motion, pourtant déposée par la gauche.
Le Rassemblement national a effectivement surpris en annonçant dès lundi son intention de voter pour cette censure, contrairement à une gauche qui a, de son côté, refusé de soutenir une motion déposée par le RN quelques jours plus tôt.
Ce choix semble toutefois motivé par des considérations dépassant le simple cadre politique.
Selon des sources citées par L’Express, Marine Le Pen, qui est récemment passée à la vapoteuse, aurait été piquée au vif par l’attitude de Michel Barnier et de son entourage.
L’une des causes principales ? Un manque de considération. La leader du RN n’aurait pas apprécié d’être consultée tardivement par le Premier ministre sortant, à un moment où il était presque impossible de négocier des modifications au texte discuté.
Les tensions entre Marine Le Pen et Michel Barnier ne s’arrêtent pas là. Toujours selon L’Express, certains proches de Barnier auraient alimenté des rumeurs peu flatteuses à l’encontre de Marine Le Pen.
Un stratège cité par le magazine explique la rancune de l’ex-candidate à la présence de la République.
« Ils ont pris un malin plaisir à raconter dans tout Paris qu’elle était plus ou moins une demeurée. », a-t-il Ces propos auraient renforcé le ressentiment de la cheffe de file du RN, qui, dans ce contexte, n’aurait vu aucun intérêt à venir en aide à Barnier et à son gouvernement.