Invitée de BFMTV le 23 octobre dernier, Ségolène Royal n’a pas mâché ses mots à l’issue du procès de Nicolas Bedos, condamné en première instance pour agression.
Bien que très proche d’Emmanuel Macron, cela ne l’a pas empêché de le "trahir" et de s’opposer à lui : Ségolène Royal, l’ex-ministre de l’Ecologie risque de le froisser. Une regrettable trahison sur un sujet très sensible, celui de la liberté d’expression et les caricatures de Mahomet.
"Dans cette liberté d’expression, il y a la possibilité aussi de dessiner, de caricaturer. Ça, c’est notre droit. Il vient de loin, de la fin du XIXème siècle.
Il est important de le défendre parce que c’est celui que veut le peuple français, et nous sommes dans notre pays souverain", a expliqué le président de la république face aux caméras de Al-Jazeera.
"Ce droit a conduit à ce qu’il y ait des caricatures dans des journaux, et nous avons aussi une histoire. Et ces caricatures se sont moquées des dirigeants politiques, votre serviteur le premier, et c’est normal, et de beaucoup de religions, de toutes les religions. (..) Beaucoup de titres de presse, Charlie Hebdo puisqu’on en a beaucoup parlé, ont (…) avant tout caricaturé le dieu des chrétiens, caricaturé la religion juive, les rabbins, etc., et aujourd’hui (…), ils caricaturent le prophète Muhammad, caricaturent en effet la religion aussi musulmane.
Ce propos n’est pas partagé par Ségolène Royal, qui s’exprime à ce sujet dans le cadre de la Matinale de C News.
"C’est quoi la fraternité ? C’est l’interdiction de choquer, d’humilier, d’insulter. C’est la prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses. Et la liberté, ce n’est pas le droit de dire n’importe quoi, n’importe comment", a-t-elle lancé.
"Je pense que certaines caricatures de Mahomet sont insultantes. Toutes les caricatures pornographiques, je comprends que certains se sentent insultés par cela y compris des musulmans qui ne sont ni intégristes, ni radicaux".
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