Nicolas Bedos a comparu ce jeudi 26 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour répondre d’accusations d’agressions et de harcèlement sexuels portées par trois femmes.
Nicolas Bedos a renoncé à présenter sa chronique dans ’On n’est pas couché’ consacrée à ’Charlie Hebdo’. Et il le regrette aujourd’hui lors d’un entretien avec ’Le Monde’.
Le complice de Laurent Ruquier confie tout d’abord avoir vu un « journal courageux sur un combat dangereux » être « flingué par la caricature de ce qu’ils dénonçaient ».
« Il n’y a pas de graduation dans la liberté d’expression, estime Nicolas Bedos lors d’un entretien avec ’Le Monde’.
’J’étais pour ces caricatures tout en remarquant - de par la répétition de leurs attaques - que Charlie prenait des risques considérables’, rappelle l’écrivain et humoriste.
’Le pire est annoncé, estime-t-il. Avant, la censure était d’ordre opportuniste, elle intervenait pour protéger contre la charge des politiques et des associations, lorsqu’on craignait de perdre des lecteurs ou de l’audimat. Demain, ils vont nous censurer au nom de notre propre intégrité physique’.
’Si l’on n’est pas suicidaire, il ne faut pas faire ce métier’, ajoute par ailleurs Nicolas Bedos, avant de confirmer avoir renoncé à sa chronique dans ’On n’est pas couché’ pour les besoins de laquelle il devait se grimer en Michel Houellebecq.
« Je m’apprêtais à faire une satire de sa posture d’artiste dispensé d’affect et d’opinion personnelle, raconte-t-il. Et puis le malaise, le sentiment d’indécence médiatique, se sont emparés de moi. Je me suis dit « ta gueule », je me suis levé et je suis parti. ».
Cette décision, Nicolas Bedos la regrette aujourd’hui. « Le plus bel hommage qu’on puisse rendre à Charlie, c’est de continuer le boulot. Parce que rire, se moquer, c’est résister, c’est vivre. Il ne faut pas étouffer le nez de clown sous un mouchoir blanc », glisse-t-il.
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