L’animatrice a en effet été violée par un célèbre photographe dont elle ne cite pas le nom.
Et elle en explique les raisons.
« À cause du couperet de la prescription concernant ce type de crime. Aujourd’hui, cet homme est juridiquement hors d’atteinte, explique-t-elle. Cela n’en fait pas un innocent pour autant. Le bourreau est inattaquable, moi je vivrai avec ça jusqu’à la fin de mes jours. Et je ne suis pas la seule dans ce cas ».
Ce livre, l’animatrice de RTL a commencé à l’écrire pour elle. « Garder un secret, c’est épuisant. Puis, je me suis rendu compte que j’avais besoin de partager. On écrit en silence, mais c’est la parole qui libère. C’est terrible de ne pas être entendue. À la lecture de ce récit, Grégoire Delacourt m’a écrit : "Merci pour tous ces enfants saccagés." C’est pour eux que j’ai écrit », explique-t-elle.
« Je n’ai pas été la seule à tomber dans ses griffes. À propos de ces jeunes filles, il parlait d’"aller faire son marché » », poursuit Flavie Flament.
Le fait qu’elle vienne d’un milieu modeste la rendait plus vulnérable, et plus exposée auprès de son prédateur. Le père de Flavie, Jean-Paul Lecanu, un ancien footballeur professionnel du Stade Malherbe de Caen entre 1970 et 1974, est un agent de la SNCF ; sa mère travaille à l’Aide sociale à l’enfance
« On savait qu’il avait une aura mondiale ; moi, je venais d’un petit village de Normandie dont le nom est à peine écrit sur les cartes de France. Par son âge (il avait alors une cinquantaine d’années) et sa notoriété, c’était donc une domination à double titre », indique par ailleurs l’ex de Benjamin Castaldi.