La chanteuse plaide pour la fin de la souffrance des personnes en phase terminale.
« Vous le savez, une grande majorité de gens souhaitent la légalisation de l’euthanasie.
Nous comptons tous sur votre empathie et espérons que vous allez permettre aux Français très malades et sans espoir d’aller mieux, de faire arrêter leur souffrance quand ils savent qu’il n’y a plus aucun soulagement possible », exprime-t-elle dans sa lettre.
La mère de Thomas Dutronc évoque son vécu douloureux, rappelant les ravages causés par les traitements contre le cancer.
« Les 45 radiothérapies que l’on m’a envoyées de gauche à droite, du bas de la tête, et les dix autres de haut en bas, ont détruit ce qui permet d’irriguer la bouche, la gorge, le nez, les oreilles, les yeux et le cuir chevelu. Je vous laisse imaginer les problèmes incurables que cela pose », avait-elle révélé RTL.
Françoise Hardy, qui a confirmé souffrir le martyre à cause de ses ennuis de santé, souligne par ailleurs l’importance de l’euthanasie en se référant à l’expérience de sa mère, atteinte de la maladie de Charcot.
Elle évoque les « deux médecins compréhensifs et courageux » qui ont accompagné sa mère dans sa décision.
« Ma mère a voulu en finir et son médecin lui a envoyé un médecin hospitalier qui l’a d’abord interrogée pour être certain que c’était sa décision à elle. Elle a fixé la date et […] a été euthanasiée le jour de son choix », explique-t-elle.
La ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a réagi à la lettre de Françoise Hardy, reconnaissant la légitimité de ce « sujet terriblement humain ». Elle a également annoncé qu’un projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté en février 2024.