« Quand mon frère a perdu son fils, il parlait de lui tout le temps, et à l’époque je trouvais ça étrange. Maintenant, je comprends, raconte-t-elle. Au début, j’ai fait ça un peu mais je me suis dit que ce n’était pas bien, de balancer ce poids. Et qu’est-ce que les gens peuvent dire ? C’est tellement un choc, même physique. Beaucoup de gens ont essayé de m’aider, mais peut-être que je ne voulais pas ».
Et de rajouter : « Il y a beaucoup de culpabilité, de : ’Si j’avais fait ci ou ça...’ Ça n’arrête pas, dès le réveil ».
Celle qui a réussi à gagner sa guerre contre une leucémie en profite pour distiller ses conseils, dont le premier est de profiter de chaque instant et de ne surtout pas avoir de pudeur à évoquer ses sentiments avec ses proches.
« C’est dire les choses qu’on a eu trop de pudeur pour les dire jusque-là. Ces trucs américains, comme dire je t’aime, précise-t-elle. Aller voir les autres, s’intéresser à ce qu’ils font de leur vie. Les appeler. Les textos, les coups de fil, c’est gai », dit-elle.