Les déclarations de Gérald Darmanin sur CNews ont provoqué un tollé. Le ministre de l’Intérieur a affirmé que Karim Benzema était "en lien, on le sait tous, notoire avec les Frères Musulmans." Cette allégation a immédiatement fait réagir la droite et l’extrême droite, qui ciblent Benzema depuis un certain temps déjà.
La sénatrice Valérie Boyer a pris une position radicale en appelant à la déchéance de nationalité du footballeur. Elle argue que si les propos de Darmanin sont avérés, des sanctions doivent être prises contre le fiancé de Jordan Ozuna.
Elle propose d’abord une sanction symbolique consistant à lui retirer son Ballon d’Or. En outre, elle demande la déchéance de nationalité pour le joueur.
Mais c’est impossible. Cette mesure qui concerne des cas très graves comme le terrorisme, se limite à des personnes ayant acquis la nationalité française depuis moins de dix ans, ce délai étant porté à quinze ans dans les affaires de terrorisme.
Une personne « née française » ne peut donc pas être déchue de sa nationalité. Karim Benzema est né français.
Pour étayer sa demande, Boyer se réfère à la définition du "frèrisme" fournie par Florence Bergeaud-Blackler, chargée de recherche au CNRS, qui décrit ce mouvement comme cherchant à instaurer une société islamique mondiale et à se débarrasser à terme de la démocratie.
Voilà le tweet qui est notamment reproché à Karim Benzema : « Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants ».