Pour son premier G8, Nicolas Sarkozy avait à l’époque l’ambition de parler de tous les sujets qui fâchent avec son homologue russe, précise le journaliste. La Tchétchénie ou le cas d’Anna Politkovskaïa (journaliste assassinée en octobre 2006, ndlr). ».
Vladimir Poutine serait resté de marbre dans un premier temps.
« Poutine l’observe et laisse un temps de silence qui installe une certaine gêne, poursuit Nicolas de Hénin, auteur de "La France russe" (Fayard).
Et puis il prend un air un peu narquois et lui demande : « C’est bon, tu as finis là. Alors maintenant de deux choses l’une, ou bien tu continues sur ce ton et je t’écrase » ou alors tu arrêtes de parler comme ça et tu verras, je peux faire de toi le roi de l’Europe ».
Vladimir Poutine aurait ensuite employé des formules « grossières et humiliantes ».
Nicolas Sarkozy est supposé avoir été KO.
Mais l’échange entre les deux hommes ne se serait pas tout à fait déroulé de la sorte, affirme Sud Radio, qui a publié en décembre dernier, le verbatim de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. Ce dernier n’aurait jamais tenu des propos « insultant » ou « humiliant ».
Si le chef de l’Etat semblait sous le choc, ce serait à cause de ses problèmes de couple.
Il était sur le point d’être quitté par Cécilia.
« Pendant tout le sommet, il est tout le temps au téléphone avec elle et gère cette rupture en même temps qu’il mène des discussions denses sur le plan politique, explique la station.
« Nicolas Sarkozy a effectivement énuméré un certain nombre de sujets qui fâchent (…) Vladimir Poutine l’a écouté puis répliqué qu’à ses yeux il existait également en France des sujets de discorde qui mettaient en jeu les droits de l’homme (…) Le ton n’a pas monté et il n’y a eu aucun échange d’insultes », a assuré au Point Jean-David Levitte, l’ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, affirmant que les deux chefs d’Etat avaient ensuite parlé de chocolat.