Dans ce livre, la juriste révèle que son beau-père, Olivier Duhamel a abusé sexuellement de « Victor », le frère jumeau de l’auteure, alors que celui-ci était adolescent.
Les faits remonteraient à une trentaine d’années. Il lui a été difficile de découvrir les moments heureux, les moments de bonheur.
« Ce qui a été le plus difficile à écrire, c’était les moments heureux », a-t-elle confié. C’est peut-être surprenant, mais quand on fait ce travail de mémoire, d’essayer de trouver les mots, c’est d’accepter que c’était aussi une enfance jusqu’à un certains points et certains aspects absolument merveilleuse, et ça, ça m’a fait beaucoup pleurer en l’écrivant », a poursuivi la fille de Bernard Kouchner.
Elle a été chamboulée par le fait d’avoir renoué avec des souvenirs de moments joyeux, se rappeler qu’ils s’étaient tous aimés, d’avoir une si grande chance d’être entourée par des gens intelligents.
« Il y a en a un qui nous a fait beaucoup de mal, mais les autres voilà... Donc faire la part des choses entre le bonheur et l’agression, c’était difficile », a-t-elle confié.
Aujourd’hui, Camille Kouchner n’attend rien d’Olivier Duhamel.
« Le jour où il s’en est pris à mon frère, j’ai arrêté d’attendre quelque chose de lui. Je ne crois pas que j’attende quoi que ce soit de lui. Ce sont des moments qui sont violents », a-t-elle indiqué, ravie que son livre « La familia grande » ait permis la libération de la parole.