C’est le rappel du magazine Ici Paris, qui en livre des détails sur l’enfer qu’elle vivrait au quotidien depuis une dizaine d’années.
L’actrice a longtemps rêvé de jouer Bérénice, mais elle a dû attendre l’âge de soixante ans pour voir ce rêve devenir réalité. Il y a un an, Carole Bouquet a conquis la scène de la Scala Paris dans le rôle de Bérénice. Face à un triomphe inattendu et à des critiques élogieuses, elle a prolongé sa prestation bien au-delà de ce qui était initialement prévu.
"Racine, c’est comme la musique de Mozart : je ne m’en lasse pas !", a-t-elle confié, enthousiaste quant à cet exercice théâtral. Son succès sur scène l’a même incitée à entreprendre une tournée, au cours de laquelle elle incarnera cette amoureuse légendaire, abandonnée par l’empereur Titus pour des raisons d’État.
Cette tournée nationale, qui la mènera de Toulon à Belfort en passant par Nice, Noisy-le-Grand et Aix-en-Provence, est un nouveau défi pour l’actrice. En plus de sa carrière théâtrale, Carole Bouquet est également une viticultrice passionnée et productrice d’huile d’olive sur l’île italienne de Pantelleria. Son emploi du temps chargé ne lui laisse que peu de temps libre. "Entre les répétitions et les tournages, j’essaie de voir mes enfants, mes petits-enfants, mais ce n’est pas évident. Je n’ai presque pas une semaine entière de libre avant Noël…", confie-t-elle.
Cependant, comme le précise Ici Paris, derrière son apparence calme et sereine se cache une grande anxiété. La peur du trou de mémoire hante l’actrice, comme c’est le cas pour de nombreux acteurs de théâtre. "Pour vous dire la vérité, j’espère que je n’ai pas oublié le texte…", avoue-t-elle. Cette angoisse est d’autant plus préoccupante que les souffleurs, qui autrefois aidaient les acteurs à se souvenir de leurs lignes, sont aujourd’hui absents du théâtre.
Carole Bouquet refuse également de recourir à une oreillette discrète, une technique parfois utilisée par d’autres acteurs pour se rassurer.
L’enfer auquel il est fait référence est la douleur causée par les séquelle d’une chute.
Cette douleur persistante dans sa jambe, causée par une chute accidentelle à sa maison italienne en 2013, ajoute à son inquiétude. "J’ai une douleur qui, malheureusement, ne me quitte pas… Quand je suis fatiguée, ce n’est pas génial…", explique-t-elle. Les antidouleurs ne sont pas une solution viable pour elle, car ils peuvent affecter sa mémoire, un élément essentiel pour un acteur sur scène.