À moins de deux mois des élections européennes, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, attire l’attention, mais pas que pour ses idées. À tout juste 30 ans, il est au centre des débats politiques, mais certains de ses opposants commencent à émettre des doutes sur son potentiel. Il est supposé avoir attrapé la grosse tête.
Haut dans les sondages, celui partage la vie de la nièce de Marine Le Pen est salué pour son éloquence et ses arguments convaincants. Il parviendrait à séduire des sympathisants d’autres partis. Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, le reconnait.
« Ça me fait mal de le reconnaître, mais il a réponse à tout », a-t-il indiqué.
Pourtant, une ombre plane sur son ascension. Certains de ses détracteurs pointent du doigt son attitude jugée arrogante. Un responsable de Reconquête, pourtant proche idéologiquement, ne mâche pas ses mots.
« Il a un peu la grosse tête... On a envie de lui dire de redescendre sur terre », a-t-il lancé. Peut-être qu’il est un peu jaloux.
Cette remise en question interne soulève la possibilité d’une fronde anti-Bardella.