Démise de ses fonctions début septembre, elle dénonce les conditions qu’elle qualifie d’« iniques et scandaleuses » autour de son éviction.
Selon elle, cette décision aurait été influencée par des personnes proches d’Albert de Monaco, sans pour autant accuser directement le prince. Le mari de Charlène de Monaco serait sous influence.
Sylvie Petit-Leclair, qui a travaillé de nombreuses années au service de la justice monégasque, a fait part de son profond désaccord concernant la manière dont elle a été poussée vers la sortie.
Elle décrit des semaines marquées par « humiliations, vexations, pressions et tentatives d’intimidation ».
Son mandat, censé durer jusqu’au printemps 2025, a été interrompu de manière « arbitraire », un acte qu’elle conteste désormais par voie judiciaire. Bien qu’elle conserve une « véritable estime » pour Albert de Monaco, elle estime que son départ est le résultat d’« influences néfastes » autour du souverain, des forces qui auraient incité à sa mise à l’écart.
Malgré la tension qui entoure cet événement, Sylvie Petit-Leclair continue d’afficher un certain soutien envers Albert de Monaco, tout en laissant entendre que des personnes dans son entourage freinent la volonté du prince de renforcer l’État de droit en Principauté.
Elle déplore que le fonctionnement de l’appareil judiciaire à Monaco soit parfois « malmené »,une situation qui lui paraît inacceptable pour un pays membre du Conseil de l’Europe.
Son attachement à la principauté reste clair, et elle souligne que la lutte contre la corruption et la préservation de la liberté d’expression doivent être des priorités pour le pays.
Sylvie Petit-Leclair, tout en s’opposant à son départ, se veut constructive. Elle a souhaité « tout le succès possible » à son successeur.
Bien que la nature des tensions internes demeure floue, l’ex-secrétaire d’État à la Justice n’a pas l’intention de renoncer à sa bataille juridique pour faire valoir ses droits.
« Des développements récents dans la sphère police-justice semblent montrer que le fonctionnement normal de l’État de droit est parfois malmené, ce qui n’est pas acceptable pour un pays partenaire de la France et membre du Conseil de l’Europe », a-t-elle indiqué.