Comme le rapporte le magazine France Dimanche, depuis son départ de l’antenne il y a treize ans, la journaliste a su se réinventer en productrice de documentaires engagés, mettant en lumière des causes qui lui tiennent à cœur, notamment celles des enfants et des femmes.
Côté vie privée, Mélissa Theuriau file le parfait amour avec Jamel Debbouze, qu’elle a épousé en 2008. Ensemble, ils ont deux enfants, Léon Ali, âgé de 16 ans, et Lila Fatima Brigitte, 13 ans. Une famille qu’elle place au centre de sa vie, comme beaucoup de Français.
Mais aujourd’hui, c’est une affaire sombre qui vient entacher son image et potentiellement perturber sa sphère familiale. Un passé qu’elle pensait révolu refait surface, la plaçant malgré elle au cœur du scandale Depardieu.
Retour en 2007. En parallèle de son travail sur "Zone Interdite", Mélissa Theuriau accepte de présenter un nouveau magazine diffusé sur Paris Première, une chaîne du groupe M6. Intitulé "Deux, trois jours avec moi", ce programme lui offre l’opportunité d’interviewer des personnalités dans des villes qui leur sont chères, en France ou à l’étranger. L’occasion également de découvrir les charmes de ces destinations.
Début 2008, Paris Première annonce la diffusion prochaine d’un numéro de "Deux, trois jours avec moi" particulièrement attendu, prévu pour le 19 janvier de la même année. L’invité de Mélissa Theuriau pour ce voyage à Tel Aviv n’est autre que Gérard Depardieu. Le communiqué de presse promet une immersion dans la ville israélienne, de son célèbre marché aux puces à son port animé, en passant par les terrasses ensoleillées et les clubs branchés. Un décor idyllique dont l’envers sordide vient d’être révélé, dix-sept ans plus tard.
C’est le site d’information Mediapart qui, dans une publication datée du 20 mars dernier, a levé le voile sur les coulisses peu reluisantes de ce tournage. Le média indépendant relate trois témoignages récents et accablants contre l’acteur, déjà visé par de nombreuses accusations de comportements déplacés et agressifs.
Parmi les accusatrices, une certaine Marie Dalibon. Cette journaliste, alors âgée de 27 ans, avait participé à l’enregistrement à Tel Aviv du fameux numéro de "Deux, trois jours avec moi" avec Gérard Depardieu. Elle décrit un homme aux antipodes de l’image polie et cordiale qu’il avait renvoyée lors de leurs échanges téléphoniques en amont du tournage.
Selon le récit de Marie Dalibon, Gérard Depardieu l’aurait massée sans son consentement, allant jusqu’à descendre ses mains au niveau de "sa jupe et de ses fesses".
Il aurait également tenu des propos insultants et à caractère sexuel à son égard devant toute l’équipe de tournage, restée étrangement passive. "Tout le monde a pris le parti de trouver ça assez drôle, donc j’ai ri bêtement avec la troupe", confie rétrospectivement la journaliste.
Contactée par Mediapart pour donner sa version des faits, Mélissa Theuriau assure n’avoir rien vu ni entendu à l’époque. Ce n’est qu’en 2024, lorsque Marie Dalibon l’a informée de son témoignage à venir, qu’elle serait "tombée de sa commode".
« J’ai été peinée d’apprendre que ce tournage, qui avait été joyeux et dont nous étions super fières, était associé à quelque chose de douloureux pour Marie », a-t-elle déclaré.