Cléo, qui a partagé 57 ans de sa vie avec l’interprète de "Pour le plaisir", a confié à Paris Match les derniers moments de son mari. Diagnostiqué en décembre, Herbert Léonard a lutté contre la maladie avec courage, mais son état s’est rapidement dégradé. On pensait pourtant qu’il était tiré d’affaire.
Quelques jours avant sa disparition, il a été hospitalisé en urgence.
"Il y a dix jours, il me dit qu’il ne peut plus respirer. J’appelle les pompiers, qui le transfèrent aux urgences. Il est admis en réanimation trois jours plus tard. J’ai été à ses côtés tous les jours", raconte Cléo.
Le 1er mars ,sentant la fin proche,elle a réuni leur famille autour de lui.
"J’avais compris qu’il était en train de nous quitter. Le cancer était métastasé, les médecins le lui ont dit, me l’ont dit. Il a accepté l’inéluctable, sans savoir combien de temps il lui restait. Samedi, donc, il était heureux de voir ses petits-enfants", poursuit-elle.
Le lendemain, Herbert Léonard semblait aller mieux. "Presque rigolard, malgré les fils qu’il avait dans le nez pour respirer. Il a vanné notre fille, moi, il m’a renvoyée dans mes filets parce que j’avais eu le malheur de lui dire qu’il ferait mieux de respirer par le nez plutôt que par la bouche. ’Tu n’es jamais contente’, a-t-il rigolé. Je me suis dit : ’La vie est revenue’, et nous sommes parties rassurées vers 17h15", se souvient Cléo.
Mais le destin en a décidé autrement.
"À 18 heures, le médecin m’a appelée : ’Il est en train de partir.’ Quand je suis arrivée, il était déjà mort. Ces quelques dernières heures avec nous ont été son chant du cygne", déclare la chanteuse devenue veuve.
Malgré sa peine, Cléo trouve la force de continuer. "Je vais tenir le coup. J’ai toujours été habituée à être seule, vous savez…", conclut-elle.